Nom: Nyrnaël
Prénom: Lillou
Age: 18 ans
Clan: Myrths
Don: C'est un don que l'on pourrait qualifier de prescience, sans l'être exactement. En fait, Lillou entend les réponses aux questions qui se posent à elle avant qu'elles ne soient formulées. Son don est influencé par les cycles de la Lune.
Description Physique:Lillou est ce que l'on pourrait appeler "quelqu'un qui ne passe pas inaperçu". Elle a une taille normale, quelques 160 centimètres qui lui vont à ravir, un poids idéal compte tenu de sa taille. Cependant, ce sont les seules caractéristiques qui sont dans la norme.
Lillou a les cheveux roses, qui ont tendance à onduler et elle porte tout le temps deux couettes. Elle s'habille avec des couleurs claires, souvent rose ou orangée, et a toujours des bottes avec de la fourrure : le confort avant tout. Elle a un air plutôt enfantin, et quand on la regarde agir on ne peux s'empêcher d'apprécier sa démarche comme si elle était une enfant et non une grande adolescente. Sa voix est plutôt fluette, mélodieuse, bien qu'elle ne l'utilise que dans les cas exceptionnels.
Description Mentale: Fragile, douce, et impulsive, telle est la description la plus simple que l'on pourrait faire de l'esprit de Lillou. Son mental a été mis à rude épreuve dans sa plus tendre enfance, et elle n'en a pas tiré la force qu'on aurait pu espérer. Au contraire, avec les années Lillou s'est renfermée sur elle-même. Elle est du genre à se laisser taper dessus si ça rend quelqu'un "heureux", et ne répliquait pas même du temps où elle avait de l'espoir. Son don l'a beaucoup choquée, et l'a rendue muette. Ce n'est pas un mutisme éternel, car il est dû au choc, mais personne ne sait quand elle parlera de nouveau. Cependant, elle sait s'exprimer à sa façon quand quelque chose la choque : elle déteste l'injustice et les préjugés. Son regard trahit ses émotions quand elles sont trop fortes.
Histoire: "Quand j'étais petite, je pensais que je n'étais pas faite pour ce monde. Il n'était pas adapté à moi, ou peut-être était-ce l'inverse. Toujours est-il que je n'ai jamais été vraiment heureuse. De ce fait, je ne peux pas dire si je suis malheureuse ou non, et je m'en moque. Je ne me pose pas cette question, j'ai bien trop peur de la réponse.
Mes parents disaient que j'étais une bénédiction, une enfant de la Lune à qui la vie sourirait et à qui la nuit appartiendrait. Je crois au plus profond de moi qu'ils ont été très déçus en voyant que je n'avais pas un don, alors qu'eux savaient réaliser des prouesses magiques. Quand j'ai eu 5 ans, mon père a essayé de me noyer en espérant que mon don se révèlerait, mais je n'en ai été que plus choquée, et n'osait pas leur avouer ce que je savais.
Il est certaines choses qui doivent être dites, mais dont on redoute le simple fait de prononcer les mots pour les formuler. Annoncer à mes parents que mon don n'était que passif m'aurait causé des dommages insupportables, tant sur le plan moral que physique, car j'aurais sans doute perdu les deux êtres les plus importants de ma vie. Je savais qu'il ne fallait pas leur dire, sinon j'aurais été vue comme une bête de foire et non comme leur fille, qu'ils aimaient tant, disaient-ils.
Cependant, à cette époque je ne me rendais pas vraiment compte de l'impact que cela avait. J'entendais des choses qui avaient un vague rapport avec ce que je pensais sur l'instant, mais ça n'a jamais été plus loin. Ce n'est que lorsque j'ai eu 10 ans que ça a empiré. Je ne pense pas qu'avoir le don que j'ai est un bien, pour la simple et bonne raison qu'à cause de lui, je suis devenue inutile aux yeux des gens.
A cet âge, j'étais curieuse, peut-être plus que n'importe quel enfant à cet âge, et je posais plein de questions. J'ai mis du temps à me rendre compte que mon don était relatif à ces questions, car ce n'était pas constant. Au début, j'entendais les réponses à mes questions, comme un chuchotement parmi tant d'autre. Puis ça s'est amplifié, et les chuchotements sont devenus des voix, de plus en plus fortes, jusqu'à ce que je n'arrive plus à distinguer les voix des gens autour de moi de celles-là. Tant et si bien que des situations étranges se produisaient : quand une question me venait à l'esprit, et que je commençais à la formuler, j'obtenais la réponse et je fermais la bouche, à la fois frustrée et déçue. Je pense que les gens en ont eu marre d'entendre des "Pourquoi est-ce que... Non, rien." et autres "Comment on fait ... Ah.", du coup je me suis rapidement retrouvée seule. A force, je me suis rendue compte que dès que je pensais à quelque chose qui prenait la forme d'une interrogation, je connaissais la réponse, et je n'avais pas à formuler cette question pour obtenir ce que je demandais de savoir. Avec le temps, je me suis mise à ne plus formuler aucune question, puis un jour je n'ai plus du tout parlé.
Mes parents, quant à eux, se sont posés des questions à mon sujet, les ont posé pendant un certain temps avant d'abandonner toute discussion. Ils ne se sont même pas aperçus que quelque chose n'allait pas. Pour eux, c'était normal, car je n'étais qu'une fille ordinaire, et ça me rendait malheureuse : une enfant de la Lune qui ne savait rien faire d'extraordinaire. Myria m'avait en quelque sorte abandonnée elle aussi, et je n'étais pour mes parents qu'une erreur. Je restais leur fille, biologiquement parlant, mais je ne leur apportais pas le bonheur qu'ils espéraient autrefois.
Avec l'âge, j'ai cherché des informations relatives à ce don, car étrangement il ne me répondait pas quand je le lui demandais directement. Je ne savais pas par où commencer, et je traînais dans mes recherches, quand j'ai pensé à ce phénomène naturel évident : la marée est influencée par la Lune. A partir de là, je me suis dit que mon don pourrait l'être aussi, car les réponses étaient à la fois plus nombreuses et précises lors de certaines périodes. J'ai étudié ces périodes, et ai constaté que ces périodes de précision accrue était due à la nuit, premièrement, et au fait que la Nouvelle Lune accompagne ces précisions stupéfiantes.
Depuis que j'ai compris ça, je pense que je m'amuse un peu avec ce don, que j'apprends à dompter et à apprécier malgré tout. Je suis partie de chez mes parents quand j'ai atteint la majorité, et depuis je me suis installée en ville, dans un petit appartement où je peux survivre sans me préoccuper de grand chose. J'ai un air d'enfant, beaucoup de gens me le disent, et j'en profite beaucoup. Je m'habille avec des vêtements à la fois passe-partout et colorés, tout dépend de mon humeur, mais il y a toujours cette envie d'attirer les gens à me porter de la compassion, sans quoi je n'irai pas aussi bien. Quand j'ai besoin d'argent, je me débrouille pour répondre à des questions étranges que les gens se posent et souvent ils me récompensent : je peux réparer des tas de choses à partir du moment où ce n'est pas trop élaboré. Pour l'instant, cette vie me convient, même si je n'ai plus ouvert la bouche pour adresser la parole à qui que ce soit depuis mes 10 ans.
Peut-être qu'un jour, cela changera. Tout est amené à changer, paraît-il. Ce jour-là, je l'attend avec un peu d'impatience, car même si je vis "bien", j'aimerai enfin vivre heureuse et en harmonie avec moi-même."
Autre: S'il manque quoi que ce soit, dites-le moi et je le rajouterai immédiatement. Si mon histoire vous a ennuyés, veuillez m'en excuser, j'essaierai de la remanier de façon à la rendre plus intéressante si vous me le dites
Merci de m'avoir lue.
Pour des raisons pratiques, les pensées liées à ce don seront écrites en bleu foncé, de façon à ce que l'on puisse suivre le cheminement d'idées de Lillou. 
Sujet: Lillou 
